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Préserver la mulette perlière

L’Agglomération de Guingamp-Paimpol aménage le Loc’h pour favoriser les mulettes perlières sur le site Natura 2000 « Têtes de bassin du Blavet et de l’Hyères ».

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Au titre de sa compétence de « Soutien à la protection et la valorisation des espaces naturels », l’agglomération de Guingamp-Paimpol veille à la préservation de ses richesses faunistiques et floristiques. L’Agglomération est notamment opérateur sur le site Natura 2000 « Têtes de bassin du Blavet et de l’Hyères » qui s’étend de Plourac’h jusqu’à Saint-Nicolas-du-Pélem et accueille une biodiversité riche, singulière et typique du centre Bretagne. Ce site abrite par exemple des mulettes perlières dans cinq rivières du site, en particulier le Loc’h et le Saint Georges qui abritent plus d’une centaine d’individus.

© CPIE des Collines normandes

La mulette perlière, une espèce rare à la biologie particulièrement singulière

Cette moule de rivière à coquille noire, pouvant mesurer jusqu’à 10cm, présente un cycle de vie très complexe. En effet, les glochidies, toutes petites moules (moins d’1/10 de mm) issues de la fécondation, sont expulsées dans la rivière et y dérivent jusqu’à rencontrer une truite pour s’accrocher à ses branchies pendant 8 à 10 mois. Elles se détachent ensuite pour s’enfouir dans le fond de la rivière à quelques centimètres de profondeur où elles vont se développer jusqu’à 10 ans parfois. Elles vivront ensuite, positionnées sur le fond de la rivière filtrant l’eau pour s’alimenter, parfois jusqu’à 100 ans.

Ce cycle de vie durant les premières années les rend très dépendantes de la bonne santé des populations de truite et de la qualité de l’eau et des habitats aquatiques.

Des travaux pour améliorer l’accès des poissons aux frayères

Les truites adultes remontent les rivières chaque hiver pour venir pondre dans les zones de frayères, situées généralement en amont des cours d’eau, là où le fond de la rivière est constitué de graviers. Ces déplacements sont parfois gênés, voire impossibles du fait d’obstacles infranchissables. C’était le cas sur le Loc’h, à Pont ar Loc’h où la rivière passait à travers deux buses sous le chemin. Une chute d’eau à l’aval de ces buses empêchait les truites de franchir cet obstacle.

L’Agglomération de Guingamp-Paimpol a remédié à la situation en modifiant le positionnement d’une des deux buses pour supprimer cette chute d’eau et permettre ainsi aux truites de remonter la rivière et de se reproduire dans des bonnes conditions. Ces travaux, effectués par l’entreprise Le Coz TP, ont été faits dans les règles de l’art, en détournant temporairement la rivière dans la seconde buse et en positionnant un filtre à paille, pour limiter au maximum les départs de sédiments qui auraient pu dégrader les conditions de vie des mulettes perlières situées en aval.

Sur l’image à droite, Guillaume Jouan, technicien environnement à Guingamp-Paimpol Agglomération et Yann Boutier, adjoint au maire de Maël-Pestivien, devant les travaux réalisés pour améliorer l’accès des poissons aux frayères, au niveau de Pont ar Loc’h.

Les travaux ont été financés intégralement par l’État et l’Europe (FEADER) dans le cadre d’un contrat Natura 2000 pour un montant de 13 277€.

© Ouest France