Au titre de sa compétence de « Soutien à la protection et la valorisation des espaces naturels », l’agglomération de Guingamp-Paimpol veille à la préservation de ses richesses faunistiques et floristiques. L’Agglomération est notamment opérateur sur le site Natura 2000 « Têtes de bassin du Blavet et de l’Hyères » qui s’étend de Plourac’h jusqu’à Saint-Nicolas-du-Pélem et accueille une biodiversité riche, singulière et typique du centre Bretagne.
A l’initiative du Groupe Mammalogique Breton (GMB) et de Bretagne Vivante, des comptages sont organisés tous les ans dans les sites les plus importants pour dénombrer principalement les petits rhinolophes et les grands rhinolophes, deux espèces différentes qui fréquentent parfois les mêmes sites d’hivernage.
Le technicien de Guingamp-Paimpol Agglomération, l’association Cicindèle et Bretagne Vivante se chargent de dénombrer une dizaine de sites du centre Bretagne : anciennes mines, ardoisières, aqueducs, manoirs, …
Certains de ces sites sont occupés par des colonies d’importance départementale du fait du nombre d’individus qu’ils hébergent, parfois plus d’une centaine de grands rhinolophes ! Bien entendu, pour préserver l’indispensable quiétude de ces animaux, la localisation de ces lieux demeurera confidentielle.
Il est d’ailleurs très important de ne pas déranger les chauves-souris en hiver. En plein sommeil profond et dans une période où les insectes, qui constituent leur nourriture sont très rares, un réveil brutal peut leur être fatal. L’entrée de certains souterrains est d’ailleurs fermée pour préserver leur tranquillité.
Il existe 22 espèces de chauves-souris en Bretagne et le site Natura 2000 « Têtes de bassin du Blavet et de l’Hyères » en héberge 17, preuve de sa grande richesse et de la qualité de ses milieux naturels préservés. Certaines espèces sont assez communes mais d’autres sont particulièrement rares et menacées comme les rhinolophes ou certains murins par exemple.
Les chauves-souris sont en état de léthargie pendant l’hiver dans des caves, des souterrains, … et se reproduisent l’été dans des églises, des combles non aménagés, … Ce sont les 2 périodes que les naturalistes choisissent pour faire des estimations de certaines populations pour évaluer leur état de conservation et prendre des mesures de protection.